vendredi, mars 24, 2006

C.P.E. ... quand l'art s'en mêle...



Préambule :

Ce que le dictionnaire me dit :

République : du latin res publica, chose publique.

Régime politique dans lequel le pouvoir est partagé et où la fonction de chef de l’Etat n’est pas héréditaire. (République aristocratique, populaire)

Encyclopédie : Apparu au VI°siècle avant J.C. à Rome, le terme république est appliqué au Moyen Age à certains régimes aristocratiques (Venise, notamment) avant de renvoyer, à partir du XVIII° siècle, à une réalité plus démocratique (Etats-Unis, France). Adoptée par des régimes politiques divers, la république n’induit pas nécessairement la démocratie, pas plus que la démocratie ne suppose nécessairement la république.

Démocratie : Régime politique dans lequel le peuple exerce sa souveraineté lui-même, sans l’intermédiaire d’un organe représentatif (démocratie directe) ou par représentants interposés (démocratie représentative).

Ce que la Constitution française me rappelle :

Article 1
La France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances.

Titre premier : DE LA SOUVERAINETÉ
Article 2

(…)

Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Au regard des évènements actuels, je me pose des questions sur la réalité de ces définitions et de ces principes constitutionnels.

Un million de personnes disent NON , 60% du peuple dit NON, et un de ses « représentants » refuse de l’entendre et d’admettre n’être qu’un représentant de ce peuple dont il bafoue la souveraineté, et par là-même les principes d’une république démocratique dont il est, soi-disant officiellement, le gardien.



Sans adhérer à un quelconque parti politique –je crois qu’arrivé à un certain niveau de pouvoir, il n’existe pas un homme politique intègre, honnête, non perverti, ni assujetti par les diverses jouissance apportées par ce (ces) pouvoirs, et parce que mère d’un lycéen, j’ai mis mon « talent » au service de cette cause (Non au CPE), qui fait suite à un malaise social né il y a vingt ans, et dont ma génération est la première génération sacrifiée et victime de cette crise.

Cette cause est donc la cause de groupes différents, mais qui finalement se rejoignent sur ce sentiments de ne plus exister en tant que personne, mais juste en tant que pions servant les prérogatives d’une poignée de personnes sensées les représenter, mais qui en fait veulent les utiliser et les contraindre à n’être que des objets productifs en leur faveur !

Quelques coups de pinceaux…


Même si une de ces banderoles a été enlevée parce que trop prés, m’a-t-on dit des fenêtres du logement du proviseur du lycée où on l’avait posée, cela n’a pas été vain !

Les porteurs ne sont pas toujours visibles sur les clichés de la presse locale, mais ils savent que le fruit de leur contribution a été vu…

Décidemment, elle a du succés cette banderole!
Elle a fait, pour chacune de ses "sorties", la Une de la presse!... que ce soit pour la manifestation du 23 mars, ou des deux grands rassemblements du 28 mars et du 04 avril 2006!
la Une du 24 mars 2006
la Une du 29 mars 2006 la Une du 05 avril 2006
Cliquez sur les "Unes" pour la voir en gros plan...


dimanche, mars 12, 2006

Vie à l'homme et à l'ours, de A. Cazetien*


A ceux qui écrivent et proclament « Mort à l’ours », je réponds sans aucun esprit provocateur « Vie à l’ours ». Parce que cela signifie vie à la nature dans toute son admirable diversité et par conséquent vie à l’homme qui n’a aucun avenir s’il continue à détruire le milieu naturel dont il est issu.
Avec l’ours et tant d’autres espèces vivantes, c’est l’air, c’est l’eau, la forêt, les sols qui sont atteints par la folie productiviste, l’inconscience, la bêtise des êtres humains. L’homme n’a pas d’autres choix que de vivre en harmonie avec la nature s’il veut perpétuer sa propre existence. Ceux qui ameutent la population en criant ou laissant crier « mort à l’ours » se conduisent en irresponsables. Surtout s’il s’agit de dirigeants et d’élus politiques. Faisant cela ils masquent les causes réelles et profondes des difficultés de la vie que connaissent les habitants de nos vallées. Ce ne sont pas quelques ours qui sont responsables du chômage, des bas salaires, du marasme du petit commerce, de la disparition des services publics, de la désertification de nos campagnes. C’est une politique soutenue dans la plupart des cas par ceux qui crient « mort à l’ours » et « oui aux camions » d’un axe autoroutier de marchandisation de la planète.
Les arguments pour essayer de leur faire peur sont dérisoires. Prétendre que la maintenance de l’ours est un danger pour les randonneurs ne tient pas debout lorsqu’on sait que dans les années 50 du siècle dernier, des milliers d’enfants et d’adolescents en classe verte se sont promenés dans le massif de Lescun à partir du chalet de l’Abérouat, sans rencontrer ni voir un seul de ces plantigrades qui se comptaient alors par dizaines dans les Pyrénées occidentales. Faire de l’ours un épouvantail est une mauvaise action. Le pastoralisme signifie la présence de l’homme dans la montagne avec toutes les installations et les protections nécessaires, et pas seulement l’envoi de troupeaux laissés à l’abandon sous la menace de chiens errants.
« Mort à l’ours » cela signifie aussi qu’il faudrait avec des troupeaux sans la permanence des bergers, renoncer au fromage fabriqué dans les estives, à la foire et fête de septembre, et se résigner à l’industrialisé Ossau- Iraty. Cela voudrait dire que les magasins de Bedous, de Laruns, ou d’Artouste devraient retirer de leurs enseignes les oursons et qu’il faudrait effacer leur image des livres de conte pour les petits enfants. Ces enfants, lorsqu’ils seront devenus grands dans le siècle qui commence, jugeront sévèrement leurs parents et grands-parents qui n’auront pas su, pas compris que l’homme est l’ami des bêtes, ou tout au moins son cohabitant obligé dans la Nature.
Vie à l’homme et à l’ours, c’est le seul cri digne des humanistes que nous voulons être.

*André Cazetien est ancien maire de Mourenx et militant des Verts.


Cannelle et son ourson, de J.J. Camarra.

A propos de J. Lassalle

A propos de la grève de la faim entamée par Jean Lassalle.

Je trouve hallucinant qu’un homme politique, un « élu » fasse preuve de tant d’immaturité !
Du courage disent certains ?
Du chantage, oui !

Cette action est déloyale et puérile. Le narcissisme que l’on avait pu discerner dernièrement dans sa hargne à s’opposer à la réintroduction d’ours dans les Pyrénées explose aujourd’hui : en voulant ainsi braquer les projecteurs sur lui, et sur une mise en scène déconcertante.
Voila que Jean Lassalle nous fait son propre « Loft Story » sur le Net!
Il pourrait se reconvertir dans le spectacle de divertissement!

Mais n’est-il pourtant pas un élu ? un député ? N’a-t-il plus d’arguments recevables qu’en dernier recours, il s’abaisse à cette mascarade ?

Pourquoi les politiques, hommes et femmes, à l’avenir ne l’imiteraient-ils pas ? Pourquoi ne feraient-ils pas chacun leur grève de la faim pour se faire élire, par exemple?
Attitude de l’enfant gâté et buté qui se ferme dans le chantage lorsqu’il nie qui fait fausse route.
Je retrouve bien là le même personnage qui prétend « posséder » les Pyrénées et avoir sur elles tous les droits !
Narcissisme et mégalomanie ! C’est à la fois navrant, ridicule, mais cet homme est bien plus dangereux que risible car prêt à tout pour arriver à ses fins !

J’avais bien remarqué que les « dirigeants » du pays avaient perdu de leur noblesse, mais là, on atteint le paroxysme de la médiocrité politique.


Billet rédigé et envoyé aux journaux : la République des Pyrénées, le Canard enchaîné, Marianne, et sur le forum de Libérations ce dimanche 12 mars 2006.